Etymologiquement, ce mot est composé de MUTHOS (fable) et de LOGOS (Science), le tout tiré du Grec ancien . A partir de là, tout s'expliquerait, la mythologie serait donc la science qui étudie les fables, ou récits similaires.

Or, tel ne fut pas le cas au fil des siècles et millénaires. Ces deux mots ont en fait changé de sens à de nombreuses reprises. Des livres entiers ont été consacrés à ces études, aussi ne m'y attarderai-je donc pas trop .

Ainsi, MUTHOS et LOGOS désignaient-ils tous deux, au début, des récits sacrés.

LOGOS perdit progressivement sa vocation de discours (parce que transmis de bouches à oreille ?), et MUTHOS glissa sans ambage vers le récit fabuleux.

Comme dans toute " religion ", la mythologie tenta d'apporter une explication à notre raison d'exister sur terre, donc sur l'origine du monde, ceci aux confins de la nuit des temps.

La quasi-totalité des ethnies de l'époque, pourtant située aux " quatre coins " de la sphère, et sans possibilité de communication, échafaudèrent tous quasiment le même scénario, avec des sensibilités bien compréhensibles selon les lieux , ou les peuplades concernées.

La naissance du monde émanerait à cet effet de quatre possibilités, (voir § 3-6-5) suivant les origines des récits :

- la division de matières primaires (ciel et terre, un œuf, ou le chaos).
- la quête volontaire de matière, par un animal plongeant dans l'océan.
- Le démembrement d'un géant anthropomorphe.
- La création par la pensée.

Les quatre éléments primaires ont une importance capitale dans chaque récit, car la vie provenait très souvent de l'océan (ce qui n'est pas forcement incohérent, après les découvertes de ce dernier siècle), ou de l'échauffement (le feu), ou bien encore de la terre (glaise prise au fond des océans), ou bien enfin l'air (souffle puissant des dieux).

Le régne du feu

La cité pétrifiée

Waterworld

La mythologie par ailleurs, explique constamment la naissance du monde, par sa renaissance.

La terre ne fit qu'avancer de chaos en chaos, sans donner véritablement d'explication au tout premier, ou à ce qui existait originellement avant lui.

C'est ce en quoi se distinguent les " mythologies " plus récentes, telles que le christianisme ou la religion musulmane, qui elles retournent aux sources, car à l'origine il y a bien légitimement un Dieu (selon ces croyances), donc avant toute création matérielle, l'existence d'un être immatériel.
Les classements mythologiques étaient basiques, et relatifs aux constats ou soucis du moment, et souvent en association ou oppositions binaires : lumière/ténèbres, mâle/femelle, ciel/terre, sauvage/domestique, pur/impur, arbre de vie/stérilité,…

D'où vient, où commence, quand débute la mythologie. Sans doute pas à l'apparition de l'homme, que l'on situe il y a 3 millions d'années environ, avec notre première amie : LUCY, puis récemment à 6,2 millions de révolutions autour du soleil.

La mythologie naquit partout, mais certainement pas en même temps, et se répandit très lentement, comme la vie elle-même sur notre planète.

Il est possible en effet d'en trouver des traces un peu partout dans le monde, à différentes époques, sous différentes formes.

De nombreux points communs émanent néanmoins, en des temps où il était impossible que les peuplades se soient côtoyées.

La conclusion simple, est que ce besoin, fut tout simplement celui de l'homme. Cette nécessité vient principalement de la peur, de l'inconnu, du manque d'explication rationnelle. Tout cet amalgame engendre les croyances et conceptions populaires.

Ceci dit, ces croyances ont à l'époque, des limites, celles des moyens de locomotion et des peurs ancestrales, et s'arrêtent souvent à l'horizon, là où commence le territoire de l'autre, ou encore sur des limites supposées (par exemple, celles des piliers d'HERCULE). (Voir schéma ci-dessous)