4- | L'IMAGINATION...OU LE FACTEUR HUMAIN |
4-1 |
LES CAPACITES IMAGINATIVES DE L'HOMME : L'OBSERVATION |
Une
des principales différences entre l'homme et la nature, est que
le premier cité peut à l'échelle de l'humanité
laisser libre cours à ses fantasmes les plus secrets, là
où le minéral semble inerte, le végétal peu
sensible, et l'animal évoluer fort lentement.
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- Afin d'alimenter ses récits, l'homme s'inspire de nombreux facteurs particulièrement fertiles et, simplement par l'observation, arrive à se procurer des sources inépuisables d'idées. Ainsi, il suffit de constater que, plus la planète est grande, plus la pesanteur y est élevée, pour imaginer des êtres massifs sur les giga-étoiles. C'est cette pesanteur qui est également en partie, à l'origine de la forme ronde des planètes. Dans les plus grandes, l'air y est plus dense. Il est possible de concevoir alors, des êtres volants, beaucoup plus lourds pourtant que sur terre, et pouvant néanmoins se mouvoir aisément. L'homme lui-même vit peut-être au dessus du sol, dans ces planètes éloignées. Dans l'optique d'un tel univers, les êtres pourraient également être râblés, décolorés et aux gestes particulièrement lents. Ils seraient dépourvus d'yeux, ou du moins ceux-ci ne leur serviraient à rien.
Imaginons également, un monde à deux soleils, mais comprenant des périodes de froid intense. Faune et flore se seraient adaptées, afin de résister aux amplitudes thermiques. Imaginons encore des mondes sans lunes, ou à plusieurs astres lunaires, quand on sait l'importance que notre satellite a eu, et a encore, sur l'épanouissement du mouvement sur terre.
Les environnements hostiles ne constituent pas également, des obstacles au développement de la vie. S'il convenait de n'en citer qu'un des aspects, ce serait les évents abyssaux, situés à des profondeurs où la pression est fabuleuse, l'obscurité totale et où pourtant une activité impressionnante s'y développe. Sur notre planète, elle peut se maintenir de plus 112° (évents) à moins 12° (glace des pôles). L'homme s'inspire également souvent de la nature, puits sans fonds de ressources. Après, " il suffit " de transposer et d'adapter. Ainsi le professeur Denis KUNKED, auteur de MICROALIENS, étudie-t-il au microscope : punaises, charançons et acariens, afin d'imaginer ensuite des aliens plus repoussants les uns que les autres.
La nature peut être une source d'idée,
dans ce domaine aussi. Qui n'a pas observé déjà les
multiples moyens que le pollen utilise pour se disperser, et donc avoir
une chance de féconder. La perfection est dans la nature. Le sera-t-elle un jour chez l'homme ? L'analyse des déplacements des animaux a permis aussi de créer des machines diverses et variées, à articulations et mouvances tout aussi développées. Battre des cils, glisser, flotter, projeter de l'eau afin de se mouvoir dans le milieu aquatique, sont autant de moyens qui inspirèrent l'homme.
...sensitives, rétractiles ou carnivores, ont suscité bien des idées chez les auteurs de fantastique. Sur le constat d'origine, il suffirait de rendre celles-ci plus grandes, avec plus de ramifications, plus d'organes d'absorption ou digestifs plus effrayantes, tout simplement, pour qu'elles coïncident parfaitement aux scénarii thématiques.
L'il humain ne suffit pas, dans la plupart des cas, à réellement observer le détail des mouvances. Or le perfectionnisme prend de plus en plus d'importance dans le cinéma moderne. Des procédés accompagnent donc ces observateurs de l'infini. Le télescope, pour voir aux confins de l'univers, ce qui s'y trouve et comment se déplace notre univers en expansion. Le ralenti, permettant d'examiner avec minutie les déplacements des animaux, et les ondulations de l'ensemble des parties du corps.
Le microscope, afin de plonger dans l'infiniment petit. La scrutation des acariens minuscules et insectes divers, est là une source d'étonnement et de découverte. ALIENS et autres congénères, sont tout droit issus de ces recherches, comme indiqué précédemment.
Les êtres ayant existé nous servent aussi de modèles. Il convient de préciser qu'entre l'extinction des dinosaures et l'apparition des premiers hommes, environ 60 millions d'années se sont écoulées, riches en espèces plus fantastiques et colossales les unes que les autres, mais elles sont moins " médiatisées " que les reptiles du JURASSIC. Jurassic park
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Avoir des modèles et de l'imagination, c'est bien, mais encore faut-il savoir dans quoi ceux-ci seraient transposables. C'est ce que nous réserve peut-être le chapitre suivant. |