Si le phénomène de " montée en puissance " est sans doute vrai pour la première branche, celle purement fantastique, il s'agit plus de glissement et d'interpénétration dans la seconde, la science-fiction .

Au fait, pourquoi un seul livre pour ces deux genres, et pourquoi alors deux branches distinctes.

Il a été tenté d'introduire l'idée, tout au long de l'ouvrage (du site), que la mythologie a fondé les bases de notre imagination, à un tel point qu'il est d'une part difficile de s'en extraire, et d'autre part de trouver de nouvelles idées, tant notre passé fut riche en contes, histoires et mythes divers.

S'il est vrai que certains films sont purement fantastiques, notamment jusque fin des années 60, ils commencèrent dès le début des années 30 et jusqu'à nos jours à laisser la place belle à la science-fiction teintée ou imprégnée de fantastique.

C'est ce qui est décrit plus loin , au chapitre 8-6, la COMBINAISON DES GENRES.

Ainsi, la quasi totalité des films de science-fiction, comporte toujours des scènes, ou une atmosphère propre au fantastique. Les autres sont plus ciblés sur l'aventure, mais demeurent marginaux, et touchent le SPACE OPERA (§ 10-132) ce qui ne veut pas dire pour autant que le fantastique en soit exempt.

S'il est donc possible, comme beaucoup d'émissions spécialisées le font, de distinguer le fantastique pur, il est très difficile d'extraire un genre science-fiction intégral, car il ne serait que technologie et combats sans fin, ce qui nuirait à ce type de production.

Les dissocier, certes non, les analyser l'un après l'autre, pourquoi pas. C'est ce que feront les paragraphes suivants.

Dans le genre fantastique, sont regroupés en général :

Branche principale du sujet nous intéressant dans la présente lecture, le fantastique est vivace partout, et l'est même en nous.

Nul ne peut se vanter de n'y avoir pas cru à un moment, soit à l'occasion d'un sursaut effectué plus par peur que par réflexe, soit pour avoir assisté soi-même à un phénomène para-normal, soit en invoquant tout simplement, à l'occasion d'un important chagrin, une divinité qui ne vint hélas en aide que peu souvent, à moins qu'elle ne se manifestât même jamais.

Ne pas y croire, n'est pas forcément partir avec un désavantage, car les équipes cinématographiques savent nous émouvoir, malgré notre réticence et nos à priori.

Le fantastique englobe la totalité de ce qui est extraordinaire, inexpliqué, dérangeant, bizarre, hors du commun

Ce genre a évolué au fil des décennies, et, si le jeu misait principalement sur l'ambiance et les gestuelles au début du cinéma (d'autant plus qu'à l'époque du muet, il fallait bien s'appuyer sur ces moyens d'expression corporelle), il glissa très vite vers l'épouvante, plus porteur, notamment au début des années trente, par la vague des DRACULA et autre FRANKENSTEIN.

Le terme fantastique a donc dans cet ouvrage (site) , deux sens :

- Le premier, générique, englobe un genre complet, et comprend l'ensemble des montées en puissances ou ramifications diverses,

- le second, plus diffus, donc moins perceptible, est relatif à un genre, celui de base, qui précède l'épouvante et qui suit le film sans atmosphère particulière.

Précisons enfin, que la classification ci-contre du fantastique, puis épouvante et horreur plus gore, est tout-à-fait subjective, de par les bouleversements que subit le cinéma, sur la volonté des concepteurs de heurter, et les méthodes afin d'y parvenir. Ce mode de présentation a voulu surtout éviter une liste longue et fastidieuse à parcourir, sans classification ni effort de présentation particulièr.

La filmographie sera abordée tout au long du chapitre 10, mais s'il ne fallait citer que quelques œuvres, pourquoi ne pas mettre en exergue La falaise mystérieuse, L'aventure de Madame MUIR, Sylvie et le fantôme, Ma femme est une sorcière…

les Dracula et Frankenstein précités. Mais aussi Dr. JEKYLL et Mister HYDE, Alice au pays des merveilles… pour ce qui serait des domaines plus généraux, dont le fantastique se nourrit habituellement.