6-1.
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L’attente
des spectateurs
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Le
spectateur espère toujours des situations les plus inattendues
possibles. Ainsi, les revirements ou antinomies apparentes, demeurent
appréciés, tel que le chasseur devenu gibier à
son tour, le bourreau commué en victime, le modeste acteur de
second rôle devenu sauveur de l’humanité...
Ce besoin, toujours grandissant de changement, d’évolution, d’intérêt , donc de surprise, fait que les « classiques » évoluent, et ainsi les « créatures » deviennent toujours plus difficiles à occire. DRACULA en est l’exemple, car les gousses d’ail, crucifix et autres babioles antérieures , ne suffisent plus à le repousser, ni les pieux à le tuer. Les scénaristes doivent ainsi se creuser les méninges, afin de faire germer des situations qui peuvent, encore quelques temps, intéresser le spectateur, avant elles-mêmes d'être dépassées , avnt d'obliger à monter encore un peu plus en puissance. Il en est de même pour les vampires, que le soleil quasiment caresse, au lieu de détruire.
Demeure dans la même lignée, la taille des mégapoles qui tentent de dépeindre notre futur univers, les courses poursuites de véhicules, de plus en plus effrénées, les armes de plus en plus sophistiquées et foudroyantes... Nul producteur n’a envie ni de copier son petit voisin, ni de faire moins bien. Ainsi se poursuit, pour peu que les moyens financiers suivent, ce chassé-croisé vers l’incroyable, le déstabilisant, l’impensable. |
Mais où va donc se terminer cette course à la constante surprise ? |