6-1.
L’attente des spectateurs

Le spectateur espère toujours des situations les plus inattendues possibles. Ainsi, les revirements ou antinomies apparentes, demeurent appréciés, tel que le chasseur devenu gibier à son tour, le bourreau commué en victime, le modeste acteur de second rôle devenu sauveur de l’humanité...



Dracula 1931


Dracula 1994

Ce besoin, toujours grandissant de changement, d’évolution, d’intérêt , donc de surprise, fait que les « classiques » évoluent, et ainsi les « créatures » deviennent toujours plus difficiles à occire. DRACULA en est l’exemple, car les gousses d’ail, crucifix et autres babioles antérieures , ne suffisent plus à le repousser, ni les pieux à le tuer. Les scénaristes doivent ainsi se creuser les méninges, afin de faire germer des situations qui peuvent, encore quelques temps, intéresser le spectateur, avant elles-mêmes d'être dépassées , avnt d'obliger à monter encore un peu plus en puissance.

Il en est de même pour les vampires, que le soleil quasiment caresse, au lieu de détruire.



Le vampire et le sang des vierges


Vampire forever


Demeure dans la même lignée, la taille des mégapoles qui tentent de dépeindre notre futur univers, les courses poursuites de véhicules, de plus en plus effrénées, les armes de plus en plus sophistiquées et foudroyantes...

Nul producteur n’a envie ni de copier son petit voisin, ni de faire moins bien.

Ainsi se poursuit, pour peu que les moyens financiers suivent, ce chassé-croisé vers l’incroyable, le déstabilisant, l’impensable.


Mais où va donc se terminer cette course à la constante surprise ?