Document sans titre

Un étrange clone de Bela Lugosi et Jean Rollin , avec un zest de Jésus franco , c' est tout dire .

Acteur et réalisateur brésilien .

José Mojica Marins est le fils d' Antonio marins , un espagnol qui rêvait tout jeune d' être torero .
Le père émigra pourtant jusqu' au Brésil , y foula tous les chemins poussiéreux , tenta de bâtir sa propre arène , et finit par se résigner , et jouera pour un cirque ambulant .
Y rencontrant une autre émigrée , ils se marièrent , et eurent le second José marins , dont le doux et second prénom fut Mojica .
Le jeune José Mojica s' intéressa au cinéma , en regardant travailler son père , qui oeuvrait alors dans une cabine de projection .
Le voilà lancé , et à l' aide d' une caméra super 8 mm , il tournera dix-sept moyens métrages , afin de les projeter aux populations des villages .

Malgré sa volonté de provoquer , José Mojica Marins était pourtant reconnu pour sa timidité et son ingénuité .
Immensément réputé en son pays , le Brésil , il avait le don de tourner des films avec des budgets à faire pleurer l' Abbé Pierre .
Ceci l' obligeait d ' ailleurs à faire preuve de beaucoup d' ingéniosité , comme dans Cette Nuit J' Incarnerai Ton cadavre , et cette jungle très réaliste , reconstituée dans quelques mètres carrés .
Un metteur en scène visionnaire , que rien ne repousse , mais que la critique n' épargna point , à quasiment bloquer ce contestataire , des créations auxquelles il aspirait pourtant .

Ritual Dos Sadicos .

Ses débuts datent en fait de 1942 ! , date à laquelle il tourne A Magica Do magico , premier film d' une série de cinq , où déjà un mendiant trouve un livre de magie noire , et matérialise un spectre . La légende prenait ainsi déjà vie .
Avec O Juizo , il touche à la bible , et nous offre ses premiers effets spéciaux , avec un ciel qui s' enflamme , lors du jugement dernier .
Sept films en 1944 , A Auge Do Desespero en 1954 , Meu Destino Em Tuas Maos en 1961 , ... voici un douloureux résumé qui nous conduit jusqu' à A Meia-Noite Levarei Sua Alma , son premier film de franche horreur , avec une sorcière craignos à souhait .

Quando Os Deuses ...

O Cangaceiro .

Vraiment étrange personnage , que ce Jose Mojica Marins , le double de lui même , confondu avec son personnage .
Un costume noir , recouvert par une cape ébène , des ongles de félins , un gibus couleur encre , au-dessus d' épais sourcils , une barbe de la même couleur que tous le reste ... le tout vivant dans un cercueil , pour ce Zé Do Caixao .
Souvent entouré de jolies filles , dévêtues et plantureuses , il ne devait pas souvent s' ennuyer .
Une censure qui le martèle , une aura ne dépassant guère les limites de ses frontières , mais le plaisir de voir sa trombine pendre sur toutes les lunettes arrières des véhicules brésiliens , et le voilà heureux d' avoir damé le pion à ceux qui pensaient l' arrêter un jour .
Un artiste unique , inconsistant , immortel .

L' auteur du site : Gérard .

Le Monde Etrange de Ze ...

O Profeta Da Fome .



	O ESTRANHO MUNDO