11
- 2
|
Définition
de chacune des productions à épisodes
|
Dans
le chapitre précédent, on a pu voir ce qu’étaient
les serials, il reste à tenter de donner une définition
aux séries (ou feuilletons) et aux télésuites.
Si le serial s’adressait principalement à un usage cinématographique, les deux autres modes sont plutôt télévisuels.
Quand le serial ne proposait pas de fin, et laissait attendre le spectateur dans une « indescriptible angoisse », la série au contraire propose une fin, au moins provisoire. Notons néanmoins que beaucoup d’épisodes sont doubles (quelques triples même), notamment le « pilote » de chaque série. Si le serial doit impérativement se regarder dans l’ordre des épisodes, la plupart des épisodes des séries sont indépendants, mais il est vivement conseillé de les regarder néanmoins dans l’ordre de sortie.
En effet, certaines allusions aux épisodes précédents, voire extraits de ceux-ci, peuvent perturber la compréhension générale. Un des intérêts de séries, c’est que la fin définitive n’est jamais certaine (Dr WHO compte plus de 680 épisodes), mais est-ce bien un avantage au fait, quand un des chef-d'oeuvres, Le prisonnier, ne compte que dix-sept épisodes ? D’autre part , le fait de les retrouver toutes les semaines, voire tous les jours, fait que insidieusement, même si la série ne nous accroche pas au début, le spectateur connaît ensuite « intimement » les protagonistes, comprend et s’intéresse à leurs réactions, y compatit et vit quelque peu leur scènes et actions. La télésuite est un mélange d’un peu des deux. On y retrouve en effet le suspense, ou du moins la fin inachevée, de l’épisode précédent, le tout se visionnant à la télévision, puisque conçu pour elle, tout comme le serial le fut pour les salles de cinéma.
La différence est la durée des épisodes, plus proche de la série (tout en étant plus long) que du serial. Leur nombre est en général limité, le rythme n’est pas de nature à nous brusquer, mais certaines télésuites sont néanmoins intéressantes. |