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VILLES FANTOMES ET TEMPS EFFACÉ (Moyen : situation, Thème)


Brusque arrêt de la mouvance habituelle, léthargie et fin du monde temporaire,
où les protagonistes échappant au phénomène,
ont hâte de se réveiller de cet inavouable cauchemar.


ANNEES
FILMOGRAPHIE SELECTIVE
ELEMENTS SPECIFIQUES AU THEME

1959
MONDE,LA CHAIR LE DIABLE (le)
1962
ANGE EXTERMINATEUR (l')
1963
AU-DELA DU REEL : le sixième doigt
1964
JE SUIS UNE LEGENDE (i am a legend) (the last man on earth)
1966
BUBBLE (the)
1968
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR : le lendemain matin
1968
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR : le S-95
1968
PRISONNIER (le) : le retour

Les 1000 merveilles de l'univers

L'Homme à la Caméra .

1969
DEPARTEMENT S : le village désert
1971
SURVIVANT (le)
1980
ANTHROPOPHAGE (l') (man eater)
1980
REACTION EN CHAINE
1984
PULSION HOMICIDE
1985
DERNIER SURVIVANT( le)
1985
LUNE DE MIEL
1987
MORNING PATROL
1987
CINQUIEME DIMENSION (la) : une petite paix bien tranquille

L'Antre de la folie

Je Suis une Légende .

Phantoms

1991
INTIMA TERROR
1994
ANTRE DE LA FOLIE (l')
1995
AMERICAN GOTHIC : la série
1996
MILLE MERVEILLES DE L'UNIVERS (les)
1997
POLTERGEIST : prisonnières du temps
1997
PHANTOMS
1998
SLIDERS,LES MONDES PARALLELES : un monde surpeuplé
1998
ROSWELL : ville morte

Le Survivant .

Phantoms
Le village des damnés

Le Monde la Chair le Diable .

DECORS-CONTEXTE

Plus âme qui vive, une atmosphère pesante, le silence total. Règne animal disparu totalement, règne végétal en léthargie. Pas même un bruissement de feuille. Même les éléments sont au repos .

Le village desdamnés

Le mouvement s’est totalement arrêté, brusquement , sans raison apparente, quoi que le phénomène est néanmoins ressenti comme une sanction. Mais pourquoi ?
Une partie ou la totalité de notre environnement, effacée en un instant. Plus de repère, personnes à qui parler, une fin du monde instantanée qui nous laisse dans le vide total, sans repère, sans appui, seul et voué à nous même.

C’est dans ce contexte que nous nous réveillons, au coeur même du décor, encore entre deux mondes, celui des songes , et celui de la cruelle réalité.

Nous devons pourtant faire face, tenter de comprendre ce qui put arriver, avec peu de chance d’y parvenir, et vivre , néanmoins, par instinct, curiosité, ou rage de ne pas succomber à la fatalité.
Mais que nous dit l’histoire sur ce thème ?
ORIGINES-MYTHOLOGIE-HISTOIRE

Un des rares témoignages de la mythologie, nous vient d’Irlande, où une nuée magique s’abattit sur la contrée de DYVED, et vida celle-ci de tous ses habitants, sauf quatre personnes qui en furent réduites à travailler en guise de punition divine. Dans la même épopée, deux personnes furent frappées de paralysie, par une fontaine magique.

Comme cité en début du film de 1999 « PHANTOMS », à NANKIN (Chine) une armée de 3 000 soldats a complètement disparu, avant d’arriver sur leur champ de bataille, sans laisser aucune trace.

Le survivant

En 610, les trois villes Mayas de COPÁN, PIEDRAS BLANCAS et PALEKÉ, furent rapidement désertées de leurs centaines de milliers d’habitants. L’explication des ethnologues, serait que ces populations auraient négligé leur environnement, et durent donc s’expatrier rapidement en des lieux boisés et accueillants. Pourquoi pas un mystère de plus ? Affaire à suivre. Ce fut également par ailleurs le cas de TEOTIHUACAN, en 750 après Jésus-Christ.

Le même phénomène se produisit aussi dans la colonie Anglaise de RENOK ISLAND, en 1590.

Sont-ce des virus qui ont happé ces vies, le chaos suprême comme d’autres le supposent, une brèche spatio-temporelle dont l’homme n’a pas encore pu en comprendre et détecter l’existence, ou du moins reproduire le mécanisme ?


Le Village des Damnés .

TRANSPOSITION AU CINEMA

C
e cauchemar, en fait, c’est ce que nous proposât Jean RAY, dans « la ruelle ténébreuse », ou Philip MALA-NALA, dans « private, keep out », ou encore Richard MATHESON, dans « disappearing act », pour ce qui est de la littérature, sans oublier le livre du même auteur : The last man on earth.
Intrigant, fascinant, mais cauchemardesque. Le premier volet parut en 1960, avec le village des damnés, dans lequel nul ne pouvait pénétrer, pendant qu’un phénomène inconnu se produisait, et dont le scénario ne transposa la réponse qu’une douzaine d’années plus tard, et quelques scènes du film plus loin.

Les extra-terrestres sont de retour, dans une des rares tentatives Françaises dans le domaine de la science-fiction, les mille merveilles de l’univers. Là où les autres pays ne donnent aucune explication, la France osa pourtant, par l’intermédiaire de Jean-Michel ROUX

Les deux films tirés du roman de Richard MATHESON, je suis une légende et le survivant, retracent l’épopée d’une personne se croyant seule au monde, mais qui découvre progressivement et fort heureusement que des rescapés de la catastrophe existent.
Sujet repris par ailleurs dans Le monde, La chair, le diable, ou Le dernier survivant.
L’idée, comme bien d’autres, quand elle ne fut pas émise par le petit écran, fut reprise par ce dernier. La plupart des séries à nombre d’épisodes suffisants, utilisèrent donc le thème, dont l’excellent comme toujours, Le prisonnier – le retour - avec l’énigmatique Patrick Mc GOOHAN.


Le Prisonnier .
Chapeau melon et bottes de cuir, Département S, Star Trek et Poltergeist exploitèrent ce thème récurrent.

Dans L’ange exterminateur, l’absence des protagonistes n’est pas le problème, mais plutôt celui de pouvoir communiquer avec le monde extérieur, coupés totalement qu’ils étaient de ce dernier.

Les villages sont quelquefois déserts pour une raison bien identifiée, mais qui émerge trop tard pour les nouveaux arrivants, et se transforme par exemple dans Anthropophagous, en ingrédients pour un délicieux ragoût.

Mais je me demande si le précurseur ne fut pas, comme bien souvent, Au delà du réel, dans l’épisode le sixième doigt.

Mélange de fin du monde (§ 10-52) et de cauchemar éveillé (§ 10-119), ce thème séduit par la richesse créative des scénaristes, fortement inspirés, quand il s’agit de développer l’histoire conduisant ainsi àl’inscription de ces films au panthéon du 7ème art.


Entourés que nous sommes au quotidien, de bruits et de mouvements perpétuels, le simple et très ponctuel silence total nous inquiète, situation inversée de celle du monde d’avant l’apparition de l’ère industrielle. Nous évoluons décidément dans une drôle d’époque , où nombre des situations sont rapidement en miroir .

LE DERNIER SURVIVANT