10 - 109 .
PLANTES CARNIVORES, VEGETAUX AGRESSIFS OU REMARQUABLES (Thème et Moyen)




Végétal sournois, immobile et stoïque en apparence, rapide et frappeur en nombre d’occasions, guettant sa proie, tapi dans l’ombre ou protégé et masqué au sein de plantes classiques.


ANNEES
FILMOGRAPHIE SELECTIVE
ELEMENTS SPECIFIQUES AU THEME

1904

ROSIER MIRACULEUX (le)

1908
COURSE AUX POTIRONS (la)
1918
ALRAUNE
1934
GRAIN MAGIQUE (le)
1951
CHOSE D'UN AUTRE MONDE ( la)
1952
MANDRAGORE (la) (mandragore la fille sans âme)
1952
POULE AUX ŒUFS D'OR (la)
1954
BOWERY BOYS MEET THE MONSTERS
1956
INVASION DES PROFANATEURS DE SEPULTURES (l')
1957
WOMANEATER
1957
UNKNOWN TERROR (the)
1957
CHÂTEAU DE L'ARAIGNEE (le) (le trône de sang)
1957
VOODOO ISLAND
1958
QUATERMASS EXPERIMENT : la série

Brocéliande .

Les Yeux de l'Amarillys .

1961
PANIQUE A LONDRES (panique sur londres)
1962
PLANETE SAUVAGE (la) (planet of storms)
1962
PETITE BOUTIQUE DES HORREURS (la)
1963
JOUR DES TRIFFIDS (le)
1963
MATANGO (caiju aiga) (matango,fungus of terror)
1964
FAMILLE ADDAMS (la) : la série
1965
PERDUS DANS L’ESPACE : attack of the monster plants
1965
STAR TREK : un coin de paradis
1966
MUR DES ESPIONS (le)
1967
JACK ET LE HARICOT MAGIQUE
1967
ENVAHISSEURS (les) : les spores
1971
TWILIGHT PEOPLE (the)
1972
AU RENDEZ-VOUS DE LA MORT JOYEUSE

La Plage sanglante .

Jack et le Haricot Magique .

La chose d'un autre monde

1972
ROUSLAN ET LUDMILLA
1972
MUTATIONS,LE MONSTRE DENATURE
1972
PLANTE QUI AIMAIT LES FEMMES (la)
1972
ADVENTURES WITH UNCLE MANUELO AND THE MEN FROM OUTER SPACE
1973
FONGALULI
1973
CONTES AUX LIMITES DE LA FOLIE (les contes de la rerreur)
1974
BLOOD
1975
BLUMEN FUER DEN MANN IM MOND
1977
DEMONS DE LA NUIT (les) (beyong the door 2)
1977
ATTACK OF THE KILLER TOMATOES
1978
INVASION DES PROFANATEURS (l')
1978
BUCK ROGERS : voyage à oasis
1978
KIRLIAN WITNESS (the)

Unknow Terror .

Le Jour des Triffids .

1978
AS FILHAS OF FIRE
1978
LONG WEEK-END
1980
PLAGE SANGLANTE (la)
1982
YEUX DE L'AMARYLLIS (les)
1982
CREEPSHOW
1983
DEMONS DU MAIS (les) (horror kid) (les enfants de la moisson)
1983
ARBRE SOUS LA MER (l')
1984
YEUX DE FEU (les)

La plante qui aimait les femmes

1985
ENEMY
1986
SETE VAMPIRAS (as)
1987
PETITE BOUTIQUE DES HORREURS (la)
1987
MEURTRES SANS TEMOIN (le pouvoir des plantes)
1988
MUTANT WAR
1989
ABIME (l') (endless descent)
1989
TROLLS 2
1990
TORTUES NINJA 2 (les)
1990
NURSE (la)
1991
RETOUR DES TOMATES TUEUSES (le) (les tomates tueuses contre-attaquent)
1991
GLUTORS
1992
BAD CHANNELS
1992
BANANA SPIRIT
1993
BODY SNATCHERS:L'INVASION CONTINUE (body snatchers)
1993
DEMONS DU MAIS 2,LES MOISSONS DE L'ENFER (les)

Trolls 2

La nurse

1993
LUTIN MAGIQUE (le)
1993
SEAQUEST,POLICE DES MERS : une très jolie petite fleur
1994
DEMONS DU MAIS 3,LES MOISSONS DE LA TERREUR
1994
JACK ET LE HARICOT MAGIQUE
1994
ALBERO MALEDETTO (l')
1994

1.000 ROSES

1999
FARSCAPE : la calcivore
1999
MONDE PERDU (le) : la série

Sleepy hollow

Le retour des tomates tueuses

La petite boutique des horreurs



ORIGINES-MYTHOLOGIE-HISTOIRE

Citons en l’occasion la première connue, YGGDRASILL , appartenant à la mythologie Scandinave, arbre de vie et axe du monde, somme toute le premier élément de flore fantastique.

L'Olivier , l'arbre préféré d'Athena .

Les trois premiers dieux Scandinaves, ODIN, VILI et VE, tombèrent sur deux troncs d’arbres – un frêne et un orme – à partir desquels ils engendrèrent la vie, pour donner ainsi le premier couple humain.

Robin des Bois , à l’origine, incarnait les puissances élémentaires de la nature.

La mandragore, à sa petite échelle, fut elle aussi source d’imaginaire et d’intérêt. Sa racine pivotante et souvent double, évoquait un corps humain complet, si la partie hors du sol était conservée. Cet embryon pouvait être ramené à la vie, à la suite de pratiques appropriées. La racine assure puissance et richesse, et réalise les souhaits.

(les aventures fantastiques du baron de munchhausen)

Des divinités se sont également succédées en vue de la protection, de la mise en valeur et la mémoire des plantes, tels que DUMU-ZI, dieu de la végétation chez les Sumériens.

GILGAMESH lui-même, venant à bout d’HUMBABA, être monstrueux, et avec l’aide de SHAMASH, le dieu solaire Sumérien, put couper les cèdres de la forêt sacrée. Egalement , dans sa quête de l’immortalité, dut-il sectionner la plante de Jouvence, qui ne croissait qu’au fond des mers.


Shamash

Les arbres sont symboles de la végétation par excellence, et beaucoup de mortels furent à cet effet transformés en végétaux. Signalons que les nymphes HAMADRYADES y séjournèrent (celles-ci vivent dans l’écorce même des bois des arbres qu’elles auront destiné à leur habitat. Couper un de ceux-ci, était signe de déconvenues certaines) et que ZEUS vit dans les chênes de POBONE.

Le jour des triffids

C’est taillé dans le bouleau que les balais des sorcières sont conçus, c’est en tout cas dans ce bois qu’ils sont le plus efficace.

Dans le noisetier, se forgent les baguettes, afin de détecter l’eau, ou celles officiant dans certaines cérémonies Scandinaves.

Les sorcières sont associées au sureau, qui revêt de fait une connotation liée à la mort.

En PHRYGIE, CYBELE personnifiait la puissance végétative et sauvage de la nature.

Le Gui corroborerait chez les Celtes, le fait que les Dieux évoluaient dans l’arbre porteur.

Chez les Aztèques, XIPETOTEC représentait le dieu de la végétation, et de son renouveau.


La plage sanglante

En magie guerrière, une forêt Celte fut métamorphosée en autant de combattants qu’il y eut d’arbres, composant ainsi une véritable armée. Le chêne en était quant à lui la représentation visible de la divinité, le gui permettait la confection d’un breuvage, l’if servait à la divination en tant que pilier cosmique, la pomme est le fruit de l’immortalité – rappelons nous des pommes d’Avallon – les fruits et les glands enfin, étaient considérés comme aliments de la connaissance et de la sagesse.

Selon des croyances bien ancrées, les arbres tortueux et noueux, abritent des âmes torturées, sans doute punies par le diable.

Beaucoup de végétaux sont connus pour leurs qualités particulières, tels la datura stramonium, la jusquiame noire ou la belladone, réputées pour leurs qualités hallucinogènes, et utilisées dans les philtres par les sorcières.


INFORMATIONS UTILES

Telles des dionées géantes, (dites aussi attrape-mouches), ces pulpeuses plantes, aguichantes et traîtresses, attendent que leur repas souvent composé d’êtres humains, passent à portée de tentacules pour se sustenter quelque peu.


Ainsi 550 espèces de plantes carnivores existent sur terre, la plupart de petites tailles il est vrai. Mais que penser de la Colerpa Taxifolia, l’algue tueuse de méditerranée, colonisant deux à trois mètres supplémentaires par jour, les fonds propices en été (voir § 10-104 – « Les parasites »).



Dans la lignée des plantes carnivores, nous parvient la drosera, ou oreille du diable, qui évolue sur les pourtours des zones humides et des marécages. Utilisée en concoction en des mains expertes, elles provoqueraient de plus des fièvres et cauchemars inavouables.

Mais remontons à l’origine des temps, avant que toute faune apparaisse, existait déjà l’arbre cosmique. Il était gigantesque, et allait du monde ouranien à celui chtonien, et de lui tout dépendait.



Glutors


Véritable axe de l’univers, ses racines se fondaient dans les profonds abîmes, et de ses branches ainsi que de son feuillage, naissait le soleil. Il provoquait la pluie et produisait des fruits succulents.

Les pendaisons sur sa ramure , d’objets et de figurines, étaient signe de vénération pour le végétal, et sollicitaient la fertilité de celui-ci . Les sacrifices humains, volontaires tout du moins, étaient synonymes d’immortalité pour le pendu.

Le végétal est doté d’une sensibilité, c’est en tout cas ce qu’ont démontré certaines expériences modernes, et les populations antiques l’avaient déjà pressenti, et en tout cas respectaient l’arbre en cela, et toutes forêts en général.

Une des plus énigmatique et mystérieuse, demeure celle de Brocéliande, où le grand Merlin l’enchanteur, y allait chercher quiétude et inspiration divine.

Les métamorphoses d’êtres ou de dieux en arbres divers, sont multiples, et témoignent de l’intérêt que portaient les anciens, aux végétaux en général, ainsi : DAPHNE en laurier, PHILYRA en tilleul, CARYA en noyer, LEUKE en peuplier blanc, PITYS en pin noir, CYPARISSOS en cyprès, PHYLLIS en amandier, PYRAME et THISBE, les amoureux inséparables, en mûrier...

L’arbre, c’est aussi par le nombre, la forêt, hébergeant une multitude de personnages fantastiques et inquiétants, tels que lutins, elfes, fées, sorcières, korrigans.
TRANSPOSITION AU CINEMA

Si dans la nature, ces appendices n’existent pas, le cinéma les a inventé pour les amateurs de frissons, comme dans Enemy, La nurse, Le monde perdu de Sir Arthur CONAN DOYLE, ou encore le LEXX : Lyekka.

Munis de becs, tels des calmars, ou de bouche pulpeuse, (telle Lova MOORE) – La petite boutique des horreurs – rien ne leur échappe, pour qui n’est pas attentif ou par trop impétueux.
Même les tomates se sont mises un jour à nous consommer, c’est un comble, dans Attack of The killer tomatoes, et Killer tomatoes strike back.

Certaines plantes sont tellement hautes, qu’elle atteignent les nuages (Jack et le haricot magique), alors que d’autres s’épanouissent dans le sous sol du littoral (La plage sanglante).

Nous faillîmes même tous périr au moins une fois, quand nous dûmes subir Le jour des Triffids, en 1963, rappelez-vous.

Tous les règnes seront décidément passés au crible des productions : animal, minéral et végétal, et bien sûr les croisements et hybrides divers furent déjà utilisés , en attendant que d’autres idées germent dans ces esprits féconds et tortueux .

Bloody tree

Plante effrayante et philatélie


Comme nous, elles sont composées d’une grande quantité d’eau, et en ont besoin pour croître, et comme nous il leur faut un autre élément pour évoluer, la terre. Comme nous le soleil et la chaleur leur sont nécessaires, et il paraît même que certaines aiment la musique. Il ne leur manque décidément que la parole, mais faut-il être pressé de l’entendre, quand on sait ce qu’elles risquent de nous dire.